Ligue des Champions : Benfica-Zénith, un résultat inattendu

Comme toujours on retrouve le Benfica Lisbonne en phase de poule de Ligue des Champions, le club lisboète n’ayant pas atteint les huitièmes de finale lors des deux dernières saisons mais ayant atteint la finale de l’Europa League (perdue à deux reprises). Étonnamment, le stade est à moitié vide. Incompréhensible pour un club disposant de fantastiques supporters à domicile comme à l’extérieur. Cela dit le manque d’intérêt pour la C1 du côté des supporters benfiquistes ne date pas de cette année, mais passons. Le Benfica aligne la même équipe qui est allé gagner 5-0 à Setubal vendredi, l’équipe-type. En face, 3 anciens du Benfica : Javi Garcia, Witsel et Garay, transféré l’été dernier, mais aussi le capitaine Danny, ancien du Sporting, et Hulk, ancien du FC Porto.

D’entrée le Zénith St Petersbourg donne tout et met la pression, chose payante puisque suite à une mauvaise relance de Jardel, Hulk est trouvé libre de tout marquage avec Eliseu loin derrière lui et n’a qu’à ajuster Artur de son pied gauche. 1-0 après 5 minutes. Le Benfica n’a pas perdu en coupe d’Europe depuis près de 12 match, invaincu à domicile depuis 2 ans toutes compétitions confondues, et il est pourtant mené. Bousculé, les Portugais vont craquer à la 18ème minute. La défense est complètement prise de vitesse et Artur commet une faute à l’entrée de la surface pour empêcher Danny d’aggraver la marque. Carton rouge logique, c’est Talisca, auteur d’un triplé vendredi et qui découvrait l’Europe qui est sacrifié pour l’entrée de Paulo Lopes. 4 minutes plus tard, but du Zénith sur corner. Coup de tonnerre à l’Estadio da Luz. Il ne se passera plus rien le reste du match, le Benfica aura le possession du ballon et attaquera mais avec seulement 3 joueurs offensifs + Maxi Pereira en soutien, difficile de réduire la marque. Incapable d’être dangereux, une défense à la rue, le Benfica a été ridiculisé chez lui comme cela n’était pas arrivé depuis un moment.

Mais la question est : pourquoi ? D’abord parce que le Zénith a été costaud et malin en donnant tout d’entrée avec l’espoir de marquer un but et pouvoir contenir les assauts lisboètes. Mieux que ça, ils en ont mis deux et ont eu plus de facilité que prévu à défendre face à une équipe amputée d’un joueur. Aussi parce que la défense du Benfica était catastrophique, défendant beaucoup trop haut et étant sans cesse prise de vitesse. On frôlait le manque de professionnalisme dans les 20 premières minutes. Une chose qui peut peut-être aussi l’expliquer : les supporters. Pour un stade qui contient plus de 50 000 places, il y en avait au moins 20 000 de vides. Difficile de se motiver. Pourtant les supporters présents auront acclamé leur équipe même après le match, preuve de la fidélité de ce public envers son club. Comment est-on passé d’une équipe qui s’est baladée à l’extérieur vendredi à une équipe déboussolée dans son enceinte ? Les joueurs n’étaient tout simplement pas prêts, pas prêts à affronter une équipe aussi agressive, aussi rageuse, qui ne comptait pas se replier en défense et attendre de pouvoir placer un contre. La forte pression du Zénith a créée de la panique chez leurs adversaires au point que certains rataient des passes pourtant simplissimes. Pour espérer au moins une troisième place dans un groupe assez homogène (Monaco et Leverkusen sont les manquants), il faudra plus de concentration, plus d’envie et plus de sérieux, et cela commencera dans 2 semaines avec un déplacement en Allemagne face au Bayer Leverkusen.

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